Si le burn-out (ou syndrome d'épuisement professionnel) fait aujourd'hui l'objet de nombreuses publications, il existe d'autres formes de souffrance au travail comme le bore-out (épuisement professionnel dû à l'ennui au travail) ou le brown-out (souffrance au travail caractérisée par une perte de sens et un sentiment d'inutilité voire d'absurdité).
C'est ainsi que le professeur François Baumann, médecin spécialisé dans les pathologies liées au travail, a réalisé sa « trilogie » : Burn-out Quand le travail rend malade (2013), Le Bore-out Quand l'ennui au travail rend malade (2016) et enfin Le Brown-out Quand le travail n'a plus aucun sens (2018). François Baumann est également l'auteur de L'Après Burn-out Comment éviter les pièges de la rechute? (2015).
Un jour, j'ai eu un examen où je devais rédiger une partie sur un risque psychosocial, au choix. J'avais donc champ libre. Je voulais choisir un sujet original et c'est comme ça qu'en faisant des recherches, je suis tombée sur le brown-out. J'ai lu le livre du Dr Baumann et je l'ai trouvé passionnant.
J'en ai retenu que le brown-out, qui signifie littéralement « baisse de courant », est une pathologie qui survient lorsque la personne au travail ne comprend plus le sens du rôle qui lui ait assigné ou réalise des tâches absurdes, en conflit avec ses valeurs. Payer quelqu'un pour déverser des déchets toxiques dans la nature est un exemple de situation propice à l'apparition du brown-out. Le terme de « brown-out » vient de l'anthropologue David Graeber, qui a publié en 2013 un article sur les « bullshit jobs » ou « jobs à la con » en français. Cet article met en lumière un phénomène de société : beaucoup de personnes sont payées pour un travail qui ne met pas véritablement à profit leurs compétences et ne leur permet pas de s'accomplir professionnellement.
Ainsi, le brown-out est souvent un antécédent ou une conséquence du burn-out, d'où l'intérêt de travailler sur le sens du travail, qui est aujourd'hui un enjeu sociétal et organisationnel majeur.